Les actions

Les actions - la base
C’est quoi une action concrètement ?

 

Vous souhaitez vous lancer dans les investissements boursiers mais vous ne savez pas trop ce qu’est une action dans le détail ou vous voulez approfondir vos connaissances, pour mieux appréhender la gestion de votre patrimoine ? Vous êtes bien tombé, nous allons expliquer ce qu’est une action et voir comment on peut lui donner une valeur, un prix.

Définition

Les actions d’une société représentent une partie de la propriété de l’entreprise. Lorsqu’une entreprise émet des actions, elle le fait pour lever des fonds auprès du public. Les investisseurs (nous) achètent des actions en échange d’une participation dans l’entreprise, ainsi que des droits et des avantages associés à la propriété.

Lorsqu’une entreprise émet des actions, elle fixe un prix d’émission pour chaque action. Ce prix est généralement déterminé par le marché et reflète la valeur perçue de l’entreprise à ce moment-là. Ces émissions sont réalisées sur le marché primaire, là où les titres sont en fait créés. Après l’émission des actions, elles peuvent être achetées et vendues sur le marché boursier, le marché secondaire.

Les actions sont des instruments financiers qui représentent donc une partie de la propriété d’une entreprise. Nous achetons des actions en échange d’une participation dans l’entreprise, ainsi que des droits et des avantages associés à la propriété. Les actions se négocient sur des places financières. La rentabilité d’une place financière s’apprécie grâce aux indices boursiers (par exemple le CAC 40 pour la place de Paris).

Les différents types d’actions

Les actions peuvent être classées en deux catégories principales : les actions ordinaires et les actions privilégiées. Les actions ordinaires sont les plus courantes et représentent la majorité des actions émises par une entreprise. Les détenteurs d’actions ordinaires ont le droit de voter lors des assemblées générales des actionnaires et de recevoir des dividendes si l’entreprise en verse.

Les actions privilégiées sont un type d’action qui donne à leurs détenteurs des avantages spécifiques par rapport aux actions ordinaires, tels que des dividendes fixes. Toutefois, les détenteurs d’actions privilégiées n’ont généralement pas de droit de vote lors des assemblées générales des actionnaires.

Les actions sont négociées sur des marchés boursiers, où leur prix est déterminé par l’offre et la demande. Les prix des actions peuvent fluctuer considérablement en fonction des conditions du marché et de la performance de l’entreprise. C’est pour cela qu’elles sont souvent considérées comme un investissement risqué car leur valeur peut fluctuer considérablement en fonction de divers facteurs (performance de l’entreprise, les conditions économiques globales et les événements du marché). Nous pouvons acheter des actions dans l’espoir de réaliser un bénéfice en vendant les actions à un prix supérieur à leur prix d’achat ou bien en sachant qu’on touchera un dividende chaque année.

La relation entre l’entreprise et ses actions

Si vous avez une société, vous savez que la forme juridique choisit structure votre société. Selon la forme, les parts de capital social sont des actions ou des parts sociales. Si vous êtes clients d’une banque ou assurance mutualiste, on a dû vous proposer des parts sociales. Ou dans les pubs, quand vous entendez que la banque appartient à ses clients. Ces parts de capital nous attribuent la qualité d’associé et nous donne droit, au prorata de la proportion qu’on détient du capital de l’entreprise aux dividendes, aux réserves qui peuvent être distribuées (ce sont les bénéfices passés non distribués) et à l’actif net en cas de liquidation (toutefois, les créanciers sont toujours prioritaires). Comme nous le verrons dans l’article sur l’analyse fondamentale, les dividendes sont toujours prélevés sur les bénéfices.

L’action nous donne un droit de vote aux assemblées générales pour décider de la direction que doit prendre l’entreprise. Les actions sont des droits sur les fonds propres qui nous donnent accès à la propriété. En tant que propriétaire de la société, on a le droit de participer à la gestion de l’entreprise contre des dividendes. Le versement de ces dividendes n’est pas prioritaire, contrairement au remboursement des dettes. Souvent, on entend que les actionnaires sont toujours prioritaires, mais ils ne sont qu’en bout de chaîne.

Les compagnies en bourses ont une valorisation boursière (nombre d’action multiplié par le cours boursier) qu’il faut distinguer de la valeur comptable de l’entreprise (valeur des fonds propres). Les fonds propres sont la somme du capital social de la société et des réserves (comme on a vu l’intégralité des bénéfices jamais distribués). Le capital social est donné par le produit du nombre d’action avec la valeur nominale de l’action. Cette valeur nominale est fixe et donne une pertinence au capital social seulement dans un cadre juridique et comptable.

Enfin pour finir cette partie, nous devons être conscient que la capitalisation d’une société est scindée en deux parties, dîtes flottante et fixe. La flottante représente la partie échangée sur les marchés tous les jours et nous donne ainsi une idée de la liquidité du titre. La fixe représente la partie détenue par les créateurs de l’entreprise ou par un groupe fixe d’investisseur pour assurer le contrôle de la société. Les plus grosses capitalisations représentent les grosses sociétés en bourses, solide financièrement et avec une bonne réputation. On les appelle les blue chips.

Les différents systèmes pour évaluer une action

Nous pouvons utiliser différents types d’analyses pour évaluer les actions d’une entreprise et déterminer si elle est surévaluée ou sous-évaluée :

  • L’analyse fondamentale
  • L’analyse technique
  • Les modèles de prévision

L’analyse fondamentale consiste à examiner les états financiers et les données économiques de l’entreprise pour évaluer sa santé financière et sa valeur intrinsèque. Elle implique l’examen du bilan, du compte de résultat et le flux de trésorerie.

L’analyse technique consiste à étudier les graphiques de prix et les indicateurs techniques pour identifier des tendances et des modèles de prix dans les données historiques des actions.

Les gérants quantitatifs sont des investisseurs qui utilisent des algorithmes et des modèles mathématiques complexes pour identifier des opportunités d’investissement. Ils utilisent souvent des techniques telles que l’analyse factorielle pour déterminer les facteurs qui affectent le plus la performance des actions et créer des portefeuilles qui cherchent à maximiser les rendements tout en minimisant les risques.

Ces investisseurs peuvent également utiliser des stratégies de trading, telles que le trading à haute fréquence et l’arbitrage statistique, pour tirer parti des inefficiences du marché. Les gérants de portefeuille quantitatifs peuvent utiliser des modèles mathématiques sophistiqués pour créer des portefeuilles qui cherchent à maximiser les rendements tout en minimisant les risques.

Ces stratégies utilisent des algorithmes pour effectuer des transactions en millisecondes en réponse à des signaux de marché, ce qui leur permet de réaliser des bénéfices à court terme. Ils peuvent également utiliser des modèles de prévision pour anticiper les tendances du marché et ajuster leur portefeuille en conséquence.

Les gérants quantitatifs peuvent également se concentrer sur des segments spécifiques du marché des actions, tels que les petites capitalisations, les entreprises de croissance ou les entreprises sous-évaluées. Ils peuvent également utiliser des techniques telles que la diversification pour répartir le risque dans leur portefeuille et maximiser le rendement ajusté au risque.

Nous devons prendre en compte notre profil de risque et nos objectifs d’investissement avant d’investir dans des actions. On doit également être conscients des risques associés aux actions, tels que la volatilité du marché et le risque de perte en capital.

La volatilité représente la variation de prix observée sur une durée, par exemple la journée ou la semaine. Pour vulgariser, plus le prix d’un titre fait le yoyo et rapidement, plus le titre est dit volatile donc plus il est risqué. En effet, s’il le prix fait le yoyo rapidement, vous avez plus de probabilité d’acheter et de vendre au mauvais moment et enregistrer une perte potentielle.

Enfin, il est important de souligner que les actions ne sont pas un investissement à court terme garanti. Les performances passées ne garantissent pas les performances futures et le marché des actions peut être, comme on l’a dit, volatile et imprévisible. Nous devons donc être prêts à subir des pertes potentielles et à investir sur le long terme pour maximiser nos chances de réussite.

Il est aussi important de noter que les actions ne sont pas la seule forme d’investissement disponible sur le marché. Il existe d’autres options telles que les obligations, les fonds communs de placement et les produits dérivés, qui peuvent offrir des avantages différents en termes de risque et de rendement. Nous devons prendre en compte notre profil de risque et nos objectifs d’investissement avant de décider où investir.

La valorisation plus en détail

La valorisation des actions d’une société est un processus d’évaluation de la valeur intrinsèque d’une entreprise et de ses perspectives futures, qui permet de déterminer si une action est sous-évaluée ou surévaluée par rapport à son prix actuel sur le marché. Il existe différentes méthodes pour évaluer une action, chacune avec ses avantages et ses inconvénients. Voici quelques-unes des méthodes courantes :

  1. L’analyse fondamentale : elle consiste à évaluer la santé financière et les perspectives futures d’une entreprise en examinant ses états financiers, ses ratios financiers, ses indicateurs économiques, son modèle d’affaires et son secteur d’activité. Elle permet d’obtenir une estimation de la valeur intrinsèque de l’entreprise en utilisant des techniques telles que l’actualisation des flux de trésorerie futurs, la valorisation des multiples, la valorisation des actifs nets et la valorisation des dividendes. Une fois ces analyses effectuées, on peut les comparer avec les entreprises de même secteur pour effectuer un choix d’investissement intra sectoriel, donc entre plusieurs société d’un même secteur. Par exemple entre Google et Facebook (voir l’analyse comparative ci-dessous).
  2. L’analyse technique : elle consiste à analyser les graphiques de prix, les indicateurs techniques et les volumes de transactions pour identifier les tendances et les modèles de prix, et pour déterminer les niveaux de support et de résistance. Cette méthode peut aider à prédire les mouvements de prix à court terme.
  3. L’analyse comparative : elle consiste à comparer les multiples financiers, tels que le ratio cours/bénéfice (P/E) et le ratio prix/valeur comptable (P/B), d’une entreprise avec ceux d’autres entreprises du même secteur pour déterminer si l’action est surévaluée ou sous-évaluée par rapport à ses pairs. Cette analyse, pour moi, va de pair avec l’analyse fondamentale.
  4. Les modèles de prévision : ils utilisent des modèles mathématiques pour prévoir la performance future d’une entreprise en fonction de divers facteurs, tels que la croissance des revenus, les marges bénéficiaires, les dépenses d’investissement et les taux d’intérêt. Ces modèles peuvent être utilisés pour prédire le cours futur de l’action et pour évaluer son potentiel de croissance.

Il est important de souligner que la valorisation d’une action est une estimation subjective basée sur des hypothèses et des prévisions, et qu’elle peut varier considérablement en fonction des perspectives et des attentes des investisseurs. Nous devons donc prendre en compte une variété de facteurs, tels que la qualité de l’entreprise, les risques du secteur, les perspectives de croissance et les conditions du marché, lorsqu’on évalue une action. Mélanger et croiser les différentes méthodes est un plus qui permet d’amener plus de lumière sur notre analyse. Mais si vous êtes plus à l’aise avec l’une de ces méthodes, pas de soucis, beaucoup de professionnels n’utilisent souvent qu’une seule méthode.

Le comportement d’une action

Le comportement d’une action se réfère à la façon dont son prix évolue au fil du temps. Comme nous l’avons dit, le prix d’une action peut varier pour plusieurs raisons, telles que les résultats financiers de l’entreprise, les événements économiques et politiques, les annonces de produits et les changements dans l’industrie.

La formule pour calculer la rentabilité d’une action sur une période donnée est la suivante :

Rentabilité = (Prix final – Prix initial + Dividendes) / Prix initial

Où :

  • Prix final : le prix de clôture de l’action à la fin de la période considérée
  • Prix initial : le prix d’ouverture de l’action au début de la période considérée
  • Dividendes : le montant total des dividendes payés pendant la période considérée

La rentabilité d’une action peut être utilisé pour mesurer la performance d’une action sur une période donnée. Si la rentabilité est positive, cela signifie que le prix de l’action a augmenté au fil du temps ou que les dividendes distribués couvrent la baisse du cours. Si le rendement est négatif, cela signifie que le prix de l’action a diminué au fil du temps sans que les dividendes distribués ne couvrent cette diminution du cours de l’action.

Il est important de noter que la formule ci-dessus ne prend pas en compte les coûts de transaction tels que les frais de courtage ou les taxes. De plus, la rentabilité ne prend pas en compte le niveau de risque associé à l’investissement dans une action spécifique. Pour prendre en compte le risque, il est courant d’utiliser des mesures telles que le ratio rendement/risque ou le coefficient bêta (voir article sur le MEDAF/CAPM).

On ne doit pas confondre la rentabilité et le rendement de l’action. Le rendement de l’action est son dividende. Le taux de rendement d’une action est donné par la formule :

Rendement = Dividendes/ Prix d’achat

Par exemple, prenons LVMH. Au moment où j’écris cet article, le cours de l’action est à 794 euros. Le dividende distribué est de 12 euros par action. Le rendement de l’action est donc de 1,51%. Sur le même exemple nous pouvons calculer la rentabilité sur l’année de l’action, avec et sans dividende. Le cours d’il y a un an est de 659,90 euros. La rentabilité de l’action sur un an, dividende inclus, est donc de 22,13% et 20,3% hors dividende.

Concentrer son portefeuille exclusivement sur des sociétés qui distribuent peut-être une stratégie si le but principal est de récupérer un peu d’argent chaque année, comme une sorte de “loyer” annuel. N’oublions pas que les dividendes sont imposés à 30%.

On s’arrête là pour cet article. Je pense qu’il y a assez d’information à digérer. Vous pouvez trouver les articles en liens avec les actions ci-dessous.

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2 réflexions sur “Les actions

  • 6 mars 2023 à 16h57
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    L’univers de la bourse n’est pas un milieu qui me parle mais j’ai beaucoup appris à son sujet grâce à tes explications alors merci beaucoup pour tout cette expertise ! Et puis qui sait pourquoi pas me pencher davantage sur ce sujet à l’avenir …

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    • 6 mars 2023 à 16h58
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      toute cette expertise*

      Répondre

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